Après plusieurs mois de négociations tendues, OpenAI et Microsoft ont annoncé la signature d’un memorandum of understanding (MOU) non contraignant, marquant une étape majeure dans leur partenariat et ouvrant la voie à une restructuration significative de la gouvernance d’OpenAI.
Les points clés de l’accord
-
Nouvelle structure avec contrôle gardé par le volet à but non lucratif
OpenAI prévoit que sa branche à but non lucratif conservera le contrôle sur la partie lucrative de l’entreprise. Ce mécanisme est essentiel pour équilibrer les intérêts financiers avec la mission initiale d’OpenAI. -
Valorisation et droits d’équité
L’accord prévoit que le volet non lucratif recevra une participation (« equity stake ») dans la nouvelle entité valorisée à au moins 100 milliards de dollars. Microsoft devrait obtenir environ 30 % des parts selon plusieurs sources. -
Capital investi et historique
Microsoft a déjà investi environ 13 milliards de dollars chez OpenAI depuis 2019. Ces investissements incluent soutien dans l’infrastructure cloud (Azure) et conditions préférentielles d’accès aux nouveaux modèles d’IA. -
Objectif : IPO & flexibilité opérationnelle
L’accord vise à permettre à OpenAI de transformer une partie de ses activités en entité à but lucratif plus traditionnelle, afin de préparer une entrée en bourse (IPO) tout en conservant des garde-fous. Parmi les points négociés figuraient l’accès de Microsoft à la propriété intellectuelle d’OpenAI et les droits de revenus.
Les enjeux et défis
-
Régulation et approbation légale : l’accord dépend encore de l’aval des autorités de régulation, notamment en Californie et Delaware, sur la forme juridique, la gouvernance, les parts de chaque acteur.
-
Transparence et responsabilité : garder un contrôle effectif du volet non lucratif sur les décisions stratégiques sera crucial, pour garantir que les objectifs éthiques ne soient pas sacrifiés.
-
Pression concurrentielle : Microsoft, déjà puissant dans le cloud, cherche à affirmer son rôle tout en permettant à OpenAI de diversifier ses fournisseurs d’infrastructure, pour plus de flexibilité.
Pourquoi ça change la donne
Cet accord préliminaire marque un tournant dans le secteur de l’IA :
-
Il pourrait permettre à OpenAI de lever davantage de capitaux, de fonctionner plus librement avec des partenaires de cloud différents, et d’attirer des investisseurs pour son futur public offering.
-
Les utilisateurs de ChatGPT, gratuit ou payant, pourraient bénéficier indirectement de meilleures performances, d’une réduction de latence, d’un développement plus rapide de fonctionnalités.
-
Du côté de Microsoft, cela stabilise le partenariat et clarifie les conditions d’exclusivité ou de partage de revenus futur.
En conclusion
L’accord entre OpenAI et Microsoft est une étape décisive vers une nouvelle ère pour OpenAI : plus d’autonomie, plus de transparence, et une structure plus adaptée aux ambitions de croissance, tout en essayant de préserver sa mission fondatrice. Restent à régler les modalités exactes, les validations réglementaires et la mise en œuvre effective. Mais le paysage de l’IA vient de bouger, et cela pourrait bien avoir des répercussions importantes pour les utilisateurs, les investisseurs et la concurrence.